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M. Boris VALLAUD

M. Boris VALLAUD (Articles de presse associés à la biographie)

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Bulletin Quotidien - Date de parution : 13/03/2025

"Nous ne voulons pas d'un congrès de plus. Nous voulons faire plus qu'un congrès", a écrit hier le président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale Boris VALLAUD dans une tribune publiée par "Libération", où il semble poser des jalons d'une éventuelle candidature au poste de Premier secrétaire, sans jamais toutefois le dire explicitement.

Après le Congrès fratricide de Marseille en 2023, le Congrès qui doit se tenir à la mi-juin "peut être le pire ou le meilleur de nous-mêmes", prévient le député des Landes dans cette tribune intitulée ?"Pour un PS de combat face aux coups de boutoir des nationalistes et des libéraux", qu'il signe avec ??"un collectif" au sein duquel se trouvent notamment sept sénateurs dont MM. Alexandre OUIZZILLE, Jérôme DURAIN et Eric KERROUCHE, les anciens ministres Marylise LEBRANCHU et François LAMY et les maires de Bourg-en-Bresse Jean-François DEBAT et de Clermont-Ferrand Olivier BIANCHI. "Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l'esprit de revanche des autres". "Le meilleur serait dans la préparation de l'avenir, un Congrès de réconciliation, d'affirmation et d'idées", écrit M. VALLAUD en appelant à "un Congrès de doctrine", une doctrine à décliner aussi bien lors des élections municipales de 2026 que lors de l'élection présidentielle de 2027, "avec comme horizon la fraternité retrouvée et comme méthode le socialisme".

Car "force est de reconnaître que nous n'avons pas su donner à notre parti et à notre pays un projet singulier qui soit un étendard et un point de ralliement", admet M. VALLAUD dans une critique en demi-teinte du Premier secrétaire sortant Olivier FAURE, candidat à sa propre succession et membre du même courant que lui. Pour autant, "tout n'est pas à abattre, tout n'est pas à refaire, tout est entre nos mains", affirme le député des Landes, qui prévient toutefois : "si notre redressement ne devait tenir que par la grâce d'accords de circonstance au moment des élections législatives - que nous avons eu raison de nouer - alors nous prendrions le risque qu'il soit éphémère". Une nouvelle critique de l'accord signé par M. FAURE avec LFI dans le cadre de la Nupes (en 2022) puis du Nouveau Front populaire (en 2024).

Dans ce contexte, il appelle à "unir les socialistes dans un esprit de camaraderie retrouvé" et à avoir "l'audace de la rupture pour bâtir un Parti socialiste fort, crédible et conquérant". "Ainsi réconciliés, les socialistes pourront alors unir la gauche", affirme-t-il, souhaitant "l'union à toute force mais pas l'union à tout prix", "une union dans laquelle des socialistes aux forces retrouvées pourront jouer le premier rôle" (un premier rôle qui "ne se décrète pas" mais "se mérite", souligne-t-il dans une nouvelle critique voilée du positionnement de M. FAURE). L'objectif pour lui est de "construire un projet de gauche pour la France" afin de "battre le Rassemblement national dès le premier tour en 2027, car le Front Républicain vacille et n'est plus garanti pour le second".

Vers un texte d'orientation ?

Pour l'heure, le maire de Rouen Nicolas MAYER-ROSSIGNOL et la maire de Vaulx-en-Velin Hélène GEOFFROY se ?préparent à présenter de nouveau leur candidature face à M. FAURE, sur une ligne très proche. M. VALLAUD ira-t-il jusqu'à écrire un texte d'orientation, étape préalable pour être candidat ? Dans le camp de M. FAURE, on reste circonspect : "Je ne sais pas très bien ce qu'il défendra. Sa ligne ?est assez proche de la nôtre, pour ne pas dire similaire", note un proche du Premier secrétaire.? Ce qui n'est pas forcément rédhibitoire, M. VALLAUD pouvant ainsi être soutenu à la fois par des partisans de M. FAURE et par ceux qui ont du ressentiment ?contre lui, ajoute un soutien de l'élu des Landes, qui espère de nombreux ?ralliements.? Mais pour le député d'Indre-et-Loire Laurent BAUMEL, "si <Boris veut être Premier secrétaire, il faut qu'il explique ?pourquoi il est contre Faure. Il peut essayer de jouer le rassemblement, sauf que s'il y a ?deux lignes", l'une qui prône l'obligation d'un candidat socialiste à la présidentielle et l'autre qui ?défend un candidat de la gauche sans faire d'une candidature socialiste un préalable, "c'est quoi le ?rassemblement ?", interroge l'élu proche de la direction actuelle.

De son côté, l'époux de l'ancienne ministre socialiste Najat VALLAUD-BELKACEM, qui se dit préoccupé par le fossé ?grandissant entre les politiques et les Français, reste énigmatique.? Il ne cache pas son peu d'intérêt pour les jeux d'appareils et reconnaît avoir "un rapport ambivalent ?à la politique : elle me fascine autant qu'elle me désespère", dit-il. Le député des Landes a publié récemment un ouvrage intitulé "En permanence - Ces vies que je fais miennes" (Editions Odile Jacob), où il dresse au jour le jour le portrait des femmes et des hommes qu'il croise dans sa permanence de Saint-Sever, invitant la gauche à retourner "aux choses humaines et aux vies réelles" pour réconcilier les Français avec ceux qui les représentent. "J'ai appris à écouter, à aller à la rencontre de l'autre détaché de moi, à chercher la vérité chez autrui, à ne pas juger, à comprendre", écrit-il. "Et je sais aujourd'hui quoi faire de tout cela, comme une sève qui nourrit mes combats politiques. (...) Derrière chacune de mes prises de parole, il y a des visages, des noms et souvent des cris de misère que je veux faire entendre", explique notamment l'élu qui veut inviter la gauche à "reprendre la bataille des idées" pour aboutir à un projet "fruit d'une expérience humaine", qui défend "la fraternité"


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